Author Archives: Swany

Fragment 511143

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the ample sleeping barges,

Original French:  les amples Thalameges,

Modern French:  les amples Thalamèges,


Thalamegos

Thalamegos
Thalamegos

Nicolaes Witsen
Aeloude and hedendaegsche Scheepsbouw en Bestier
1671

thalameges

C’est ainsi qu’on lit dans l’édition de 1552, et qu’on doit lire au lieu de telamons, que portent les édition de Le Duchat et de M. D. L. Telamon n’a jamais signifié un navire, tandis qu’on trouve dans Suétone thalamegus, pour vaisseau de parade et de plaisir, en usage en Égypte, dans les promenades des rois et des grands sur l’eau. Il y avoit une belle chambre avec un lit, et de là son nom; car θάλαμοζ en grec signifie chambre à coucher et cale de vaisseau.

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres de Rabelais (Edition Variorum)
p. 282
Charles Esmangart [1736-1793], editor
Paris: Chez Dalibon, 1823
Google Books

les amples telamons

Vaisseau de parade. Alias, thalameges

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres de F. Rabelais
p. 310
L. Jacob (pseud. of Paul Lacroix) [1806–1884], editor
Paris: Charpentier, 1840

Thalamege

Néologismes; du grec θαλαμηγοι, gondoles égyptiennes dans lesquelles étaient aménagées des chambres.

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Oeuvres. Tome Cinquieme: Tiers Livre
p. 367
Abel Lefranc [1863-1952], editor
Paris: Librairie Ancienne Honoré Champion, 1931
Archive.org

Thalamege

the heaviest Egyptian passenger-gondolas

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Complete works of Rabelais
Jacques LeClercq [1891–1971], translator
New York: Modern Library, 1936

Thalamèges

Voir Quart livre, I, n. 2, p. 537; ce mot remplace en 1546 Telamons (var. b).

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres complètes
p. 508, n. 5
Mireille Huchon, editor
Paris: Gallimard, 1994

thalameges

Edition A: les amples telamon

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Le Tiers Livre
Michael A. Screech, editor
Paris-Genève: Librarie Droz, 1964

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Posted 10 February 2013. Modified 2 February 2016.

Fragment 511139

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are the great ships,

Original French:  ſont les groſſes Orchades,

Modern French:  sont les grosses Orchades,


orchades

Great ships; also, a kind of great fishes, mortall enemies to Whales.

Randle Cotgrave [–1634?]
A Dictionarie of the French and English Tongue
London: Adam Islip, 1611
PBM

orcades

Ce nom de navire vient du grec όρχη, vas olearium; mais comme il est écrit Orchades dans l’édition de 1552, il pourroit bien venir de ὀρχαζ, sepes, septum; genus oleœ.

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres de Rabelais (Edition Variorum)
Charles Esmangart [1736-1793], editor
Paris: Chez Dalibon, 1823
Google Books

orchades

Gros vaisseau.

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres de F. Rabelais
L. Jacob, editor
Paris: Charpentier, 1840

orchades

Néologisme; du grec ὁχάδεζ; vaisseau de charge et de transport.

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Oeuvres. Tome Cinquieme: Tiers Livre
Abel Lefranc [1863-1952], editor
Paris: Librairie Ancienne Honoré Champion, 1931
Archive.org

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Posted . Modified 19 November 2015.

Fragment 511131

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By its means, by the retention of gusty air

Original French:  Icelle moyenant, par la retention des flotz aërez

Modern French:  Icelle moyenant, par la retention des flotz aërez


icelle moyennant

Ceci est imiteé d’ Agrippa, chap. LXXVIII de son De vanitate scientiarum. (L.)

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres de Rabelais (Edition Variorum)
p. 282
Charles Esmangart [1736-1793], editor
Paris: Chez Dalibon, 1823
Google Books

the Retention of the Waves of the Air

Much of what follows is taken from Pliny xix. § 1. with some alterations, particularly in that Pliny puts it down to the operation of flax (linum) whereas Rabelais assigns it to hemp or Pantagruelion.

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Gargantua and Pantagruel
William Francis Smith [1842–1919], translator
London, 1893

icelle moyenant…

Ici commence l’imitation de Pline la plus soutenue et la plus originale. Nous croyons que, pour les lecteurs contemporains du Tiers Livre, c’est le passage de l’Eloge du pantagruélion qui montrait le plus clairement ce que c’était que cette plante : « Sed in qua non occurret vitae parte, quodve miraculum majs, herbam [sc. linum] esse, quae admoveat Aegyptum Italie […] lenissimo flatu ; herban esse quae Gades ab Herculis columnis septimo die Ostiam adferat et citeriorem Hispaniam quarto, provinciam Narbonensem tertio, Africam, altero. […] Audax viat, sclerum plena, aliquid seri ut ventos procellasque capitat, et parem esse fluctibus solis vehi, jam vero nec vela satis esse majora navigiis, sed quamvis vis amplitudini velorum contemnarum singulae arbores sufficiant, super eas tamen addi alia vela praeterque alia in proris et alia in puppibus pandi, act tot modis provocari mortem, denique e tam parvo semine nasci quod orbem terarum retro citro portet, tam gracili avena, tam non alte a tellure tolli, neque id viribus suis nexem, sed fractum tunsumque et in mollitiem lanae coactum injuria ad summa audaciae preventre ». Dans son adaptation Rabelais tient compte des progrès géographiques de son temps, et rejette le pessimisme et la nostalgie de la vie primitive. Insistons sur le fait que ce passage de Pline était très connu des lecteurs contemporains. Non seulement il vient tout au début du XIXe livre, mais il domine aussi le chapitre consacré a ce sujet par Polydore Vergile (De Inventoribus rerum, III, vi). H.C. Agrippa aussi, dans le chapitre lxxviii, De agricultura, de son traité De vanitate omium scientiarum et excellentia verbi Dei, reproduit brièvement les regrets de Pline à propos de l’usage téméraire que les hommes font du lin. Bref, lechanvre et le lin, plantes miraculeuses aux yeux de Pline, à cause de la multiplicité des usages auxquelles elles se prêtent, mais qui fournissent aussi un exemple frappant de la témérité humaine, auraient évoqué chez le lecteur cultivé de la Renaissance les mots de Pline que nous avons copiés et dont Rabelais s’inspire. Autrement dit, Rabelais donne ici, au lecteur tartif, la clef de son énibme. (Cf. Etienne de L’Aisgue, Commentarii, ccxxxcv r°).

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Le Tiers Livre
Michael A. Screech, editor
Paris-Genève: Librarie Droz, 1964

Pourquoy est dicte Pantagruelion, & des admirables vertus d’icelle.

Derrière l’apparente célébration du pantagruelion, il faut en fait lire un éloge paradoxical, comme le montrent bien les usages particuliers du lin qui encadrent ce chapitre et sont objects d’exécration pour certains. Ainsi, tout en maagnifiant l’usage du lin qui permet, par les voiles, de rapprocher les pays, qui met Cadix à sept jours d’Ostie, Pline, XIX, 1, déplore l’audace de l’homme qui provoque ainsi la mort (Voir Tiers Livre, ed. Screech, n. 136, p. 345).

Une condamnation violente est fait par Polydore Virgile, III, vi, dans son livre des inventions «nouvellement traduit de Latin en Francoys declairant les inventeurs des choses qui ont estre» (1544) : «Nous avons chose digne d’execration : par par ce, maintz sont periz, plusieurs hommes devorez et ensepulturez au ventre des Balaines, Esturgeons, et autres genres de poissons : quel mioracle peult on estimer oyu voir plus grant, que saillir d’un si petit grain de lin, une si grant herbe. Feut pas bien la vie des hommes audacieuse, de vouloir concepvoir l’invention de semer le lin, pour recevoir les vens et tempestes. Le lin croist de si petite chose, et si est assez puissant pour deffaire les hommes. L’on en faict les cordes desquels les maulvais sont pendus et estranglez. Pline dit qu’on ne scauroit trop blasmer l’invention du lin. Venons a notre propos. Arachne vierge de Lydie, trouva le lin comme dit Pline sur son septiesme: nonobstant que trouvions devant elle, que l’usage feut vers les Hebrieux.» Le pantagruélion reprend ainsi les réflexions sur la mètis mises en œuvre dans Pantagruel (voir la Notice de cette œuvre, p. 1221)

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Œuvres complètes
p. 505, n. 14
Mireille Huchon, editor
Paris: Gallimard, 1994

Icelle moyenant…

Rabelais récrit la préface du livre XIX de l’Histoire naturelle de Pline, et, d’une déploration, fait une célébration: «Pour commencer aux choses qui sont notoirement profitables et par terre et par mer, que diron-nous du lin […]? Il n’y a pays ni region au monde que ne s’en sente. Car y a-il chose plus miraculeuse en cest Univers, que d’y pouvoir remarquer une herbe qui fasse approucher l’Egypte d’Italie […]? Y a-il donc herbe plus souveraine que celle qui fait voir en sept jours le destroit de Gibraltar, depuis le havre d’Ostia, le Royaume de Catelongne en quatre, la Provence en trois, et la Barbarie en deux ? […] O monde temeraire et pervers, de cultiver et mettre en avant ce qui sert à golfer les vents, les orages et les tourbillons, comme si le flot de l’eau n’estoit assez basant [=suffisant] pour charrier ce superbe animal! […] Y a-il chose plus admirable qu’une petite graine, que le lin, qui rend sa tige si basse et si mince, fasse en un moment voir tant de monde? veu mesmes qu’avant que s’en pouvoir servir, il la faut naiser, battre et froisser, pour la rendre enfin douce comme laine, et ce au grand detriment de genre humain, de sort qu’on ne pourroit assez condignement abhorrer et abominer le premier inventeur de ces voiles malheureuses, qui font servir l’homme de pasture aux poissons, sans avoir l’hommeur d’estre ensevely, comme on fait ceux qui meurent en terre ferme […]» (trad Du Pinte).

François Rabelais [ca. 1483–1553]
Le Tiers Livre
p. 464
Jean Céard, editor
Librarie Général Français, 1995

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Posted . Modified 2 February 2016.

and in view of the intolerable labor which without it they underwent in their mills

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and in view of the intolerable labor which without it they underwent in their mills.

Original French:  veu le labeur intolerable, ſue sans elle ilz ſupportoient en leurs piſtrines.

Modern French:  veu le labeur intolerable, que sans elle ilz supportoient en leurs pistrines.



Notes

On a Water-mill

Cease from grinding, you women who toil at the mill ; sleep late, even if the crowing cocks announce the dawn. For Demeter has ordered the Nymphs to perform the work of your hands, and they, leaping down on the top of the wheel, turn its axle which, with its revolving spokes, turns the heavy concave Nisyrian mill-stones. We taste again the joys of the primitive life, learning to feast on the products of Demeter without labour.

Antipater of Thessalonica (late first century B.C.), Epigrams. W. R. Paton, translator. 9.418. Atalus

pistrines

Boulangeries.

Rabelais, François (1483?–1553), Le Rabelais moderne, ou les Œuvres de Rabelais mises à la portée de la plupart des lecteurs. François-Marie de Marsy (1714-1763), editor. Amsterdam: J.-F. Bernard, 1752. p. 161. Google Books

pistrines

C’est-à-dire, vu la peine étonnante qu’on avoit à moudre le blé et le réduire en farine. Pistrines, de pistrina ou pistrinum, moulin, boulangerie, lieux où l’on piloit anciennement le blé.

Rabelais, François (1483?–1553), Œuvres de Rabelais (Edition Variorum). Tome Cinquième. Charles Esmangart (1736–1793), editor. Paris: Chez Dalibon, 1823. p. 282. Google Books

pistrines

Boulangerie ou l’on pilot le blé.

Rabelais, François (1483?–1553), Œuvres de F. Rabelais. Nouvelle edition augmentée de plusieurs extraits des chroniques admirables du puissant roi Gargantua… et accompagnée de notes explicatives…. L. Jacob (pseud. of Paul Lacroix) (1806–1884), editor. Paris: Charpentier, 1840. p. 310.

Mills

Urquhart has a curious mistake here, taking pistrines (pistrinum) for pristines: “and the immense labour, which without it, they did undergo in their pristine elucubrations.”

Rabelais, François (1483?–1553), The Five Books and Minor Writings. Volume 1: Books I-III. William Francis Smith (1842–1919), translator. London: Alexader P. Watt, 1893. Internet Archive

pistrines

Moulins; du Lat. pistrinum.

Rabelais, François (1483?–1553), Oeuvres. Édition critique. Tome Cinquieme: Tiers Livre. Abel Lefranc (1863-1952), editor. Paris: Librairie Ancienne Honoré Champion, 1931. p. 367. Internet Archive

pistrines

Latinisme: moulins. L’invention du moulin à eau a été un progrès énorme; les moulins antiques etaient actionnés pas les esclaves; c’était le châtiment le plus dur.

Rabelais, François (1483?–1553), Le Tiers Livre. Pierre Michel, editor. Paris: Gallimard, 1966. p. 577.

meules … pistrines

Les Anciens neconnaissaient pas le moulin à vent,qui sait capturer ces «substances invisibles» que sont les vents et, grâce à eux, faire tourner les meules («moles»).

Rabelais, François (1483?–1553), Le Tiers Livre. Edition critique. Jean Céard, editor. Librarie Général Français, 1995. p. 464.

mills

The oldest reference to a water mill is by one of the three Greek poets called Antipater, around 85 BC, in which he celebrates the liverateion of toil of the maids who operated the querns (primitive hand mills) for grinding grain. In 65 bC Mithridates, king of Pontus in Asia, was using a hydraulic machine in a park, according to the Greek geographer Strabo; the reference is believed to be to a water mill.

Unknown.

hemp

1722 Sewel Hist. Quakers vii. (1795) II. 10 Committed to Bridewell and required to beat hemp.


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Posted . Modified 1 March 2019.

Fragment 511093

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And I marvel how the invention of such usage was for so many centuries hidden from the ancient philosophers,

Original French:  Et m’esbahys comment l’inuention de tel vsaige a eſté par tant de ſiecles celé aux antiques Philoſophes,

Modern French:  Et m’esbahys comment l’invention de tel usaige a esté par tant de siècles celé aux antiques Philosophes,


s’Esbahir

To wonder, marvell, be astonied, wax amazed, at.

Randle Cotgrave [–1634?]
A Dictionarie of the French and English Tongue
London: Adam Islip, 1611
PBM

And I marvel

The henchmen were astonied at the news from Nelson, nor could one be made to budge from his wing ding doodle.

Sven Jissom
Lances of Linwood
ca. 1947
Payroll Jelly

le labeur intolerable

Il s’agit des moulins à vent, que les Anciens ne connaissaient pas. Rabelais a raison de parler du labeur intolèrable épargné par cette invention; le moulin (pistrinum) était le symbole du travail ingrat (cf. Cicéron, De Oratore, II, 33, 144).


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Posted . Modified 28 September 2013.

Fragment 511057

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By means of this herb the invisible substances visibly are arrested, taken in detention, and as in prison put.

Original French:  Icelle herbe moyenante les ſubſtances inuiſibles visiblement ſont arreſtées, prinſes detenues, & comme en priſon miſes.

Modern French:  Icelle herbe moyenante les substances invisibles visiblement sont arrestées, prinses detenues, & comme en prison mises.


Icelle moyennant etc.

Ceci est imité d’ Agrippa, chap. 78 de son de vanitate scientiarum.

François Rabelais [ca. 1483 – ca. 1553]
Œuvres de Maitre François Rabelais. Le Troisieme
Jacob Le Duchat, editor
Amsterdam: Henri Bordesius, 1711
Google Books

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Posted . Modified 8 November 2014.